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Qu’est-ce que le jeu de rôle sans meneur ? (3/3)

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Questions de rôlistes

Dernière partie de cette série d’article sur les jeux de rôle sans meneur de jeu. Cette fois je réponds à des questions posées par des joueuses et des joueurs de jeu de rôle. Il y a un an je me suis tourné vers plusieurs communautés rôlistes en leur demandant si elles se posaient des questions à propos des jeux sans meneur. Les questions ont fusé pendant un peu plus d’un mois, ce qui m’a permis de structurer et de trouver la motivation pour écrire cette série d’article. Je vous doit donc un grand merci ! Merci à la communauté rôliste francophone sur Twitter ( #JDR ), à la communauté de l’Auberge Virtuelle qui propose des parties en ligne. Merci à l’incontournable forum CasusNo, aux vaillants Aventureux et au groupe Facebook Participant(e)s de jeu de rôle.

Cet article est destiné à évoluer. Je suis juste un rôliste curieux et je n’ai pas la science infuse. Mes réponses reflètent l’état actuel de mes réflexions et de mes connaissances. Si vous constatez des erreurs, des contre-sens ou si vous n’êtes pas du même avis que moi, n’hésitez pas à participer en laissant un commentaire ou en me contactant directement.

Je vous invite à lire la partie 1 et la partie 2 si vous ne l’avez pas encore fait avant de lire cet article.

Bonne lecture !

Comment se gère l’adversité, le niveau de défi, tant sur un plan stratégique que tactique ?

Les joueurs gèrent l’adversité ensemble ! Soit à tour de rôle, soit tous ensemble – cela va dépendre des règles du jeu. Pour les personnages, cette adversité n’est pas différente de celles des autres jeux de rôle. Les jeux sans meneur ont tendance à être non-tactiques. La stratégie et la tactique pour les personnages sont plus souvent traitées comme un élément de la fiction que comme un élément de défi pour le joueur.

Mais pour les joueurs, les mécanismes sont différents. L’adversité peut par exemple être basée sur une ressource limitée que les joueurs utilisent pour prendre le contrôle de l’histoire. Pour déterminer qui à le droit de décider d’un élément de l’histoire à un moment précis.

Comme à toute généralité, il y a des contre exemples, je m’empresse de citer un jeu que j’aime beaucoup – au point de l’avoir traduit : Donjon & Bananes. Dans ce jeu les joueurs incarnent un groupe de personnages pulp lancés dans une quête épique. Le scénario va crescendo en difficulté : cette difficulté est symbolisée par une pile de jetons dont le nombre croît de scènes en scènes. Pour remporter les épreuves qui parsèment leur quête, les joueurs devront parvenir à réduire à zéro le nombre de jetons à zéro en utilisant judicieusement les dés à leur disposition.

En l’absence d’un meneur de jeu, qui arbitre ?

La réponse à cette question est toujours clairement définie dans les règles du jeu. A tout moment les joueurs savent qui va avoir la décision finale lorsqu’il faut arbitrer.

Cela peut être une joueuse qui aura le rôle d’arbitre temporairement ou uniquement sur quelques éléments de l’histoire. Ce peut être l’ensemble des joueurs, par un vote. Ou le pur hasard.

Intrepid propose par exemple un système de vote : quand les joueurs doivent arbitrer une situation, deux options sont décrites par le joueur dont le personnage est au centre de l’action et par un autre joueur qui a pour rôle de jouer l’adversité. L’ensemble des joueurs placent alors un jeton dans un sac, blanc pour la première option, noir pour l’autre. On tire alors un jeton du sac pour arbitrer de ce qui advient dans l’histoire.

En s’assurant qu’il y a à la fois une décision claire et que chaque joueur a la possibilité de détenir cette autorité à un moment de la partie, de nombreux jeux évitent aux joueurs de se retrouver dans une situation qui pourrait être un cul de sac.

Qui jouent les autres personnages de l’intrigue ?

Dans les jeux de rôle sans meneur, les personnages incarnés par les joueurs seront parfois ensemble, parfois séparés. Les autres personnages, que l’on nomme Personnage Non Joueur (PNJ) sont souvent contrôlés par des joueurs qui n’ont pas de personnages actifs à un moment de la partie, ou par des joueurs dont le personnage n’est au centre de l’action. Certains jeux donneront aux joueurs la possibilité de décider des actions et des choix des PNJs en faveur de leur propre personnage s’ils sont prêts à dépenser des ressources appropriées pour acheter ce pouvoir de décision.

Fiasco propose de gérer les PNJ de cette manière : les joueurs dont le personnage n’est pas au centre d’une scène peuvent incarner librement leurs personnages ou des PNJ.

Sonja et Conan contre les Ninjas, un joueur incarne le héros, un ou une barbare, affronte les autres joueurs dans une quête. La quête est découpée en scènes créent par les joueurs incarnant les Ninjas. Les PNJ sont incarnés par les Ninjas

Est-ce que l’on joue sans scénario ? Quelle différence entre un scénario avec MJ et sans MJ ?

Certains jeux sans meneur peuvent proposer un scénario. Celui-ci peut prendre la forme d’actes (comme au théâtre) et de scènes qui rythmeront la partie. D’autres jeux peuvent laisser les joueurs construire ensemble le scénario et même choisir l’univers de la partie. Dans tous les cas, les règles du jeu fournissent un cadre pour créer et faire avancer le scénario.
Mais la présence ou non d’un scénario n’est pas propre aux jeux de rôle sans meneur. Il y a de nombreux meneurs qui jouent sans scénario. Les MJ improvisent alors à partir d’éléments à leur disposition, fournis par les joueurs ou par les règles.

Comment se passe l’improvisation quand tout ce qui pouvait être prévu dérape ?

Il n’y a pas scénario pré-écrit et celui-ci va dépendre des envies des joueurs et des règles du jeu. L’improvisation est un ingrédient prévu par les jeux sans meneur.
Mais si malgré tout la partie dérape dans le ton ou le style qui avait été accepté par les joueurs au début de la partie, cela se passe de mon expérience de la même manière qu’avec un MJ : on fait une pause, et on en discute.
Mais ces situations sont rares. La partie peut par exemple être découpée en scènes. Cela permet plus d’espace pour échanger et se demander ensemble dans quelle direction va la fiction. Si une scène dérape, les joueurs peuvent y mettre un terme et repartir sur de bons rails avec une nouvelle scène.

Faut-il forcément jouer avec des joueurs expérimentés ? Faut-il choisir des jeux différents si on joue avec des joueurs expérimentés ? Des Mj ? Ou des débutants ?

C’est un des malentendus les plus répandus au sujet des jeux sans meneur : il n’est pas nécessaire d’être rôliste ou d’avoir été soi même un meneur de jeu pour y jouer et s’y amuser. Dans certains jeux, les joueurs vont être amenés à prendre en main des éléments de la partie qui habituellement incombent au meneur de jeu. Mais ce n’est en général qu’une fraction du rôle de MJ et les règles sont toujours là pour aider les joueurs.
La seule compétence réellement utile est de savoir écouter les autres joueurs.
On peut aussi jouer avec des enfants en prenant soin de choisir le jeu en fonction de leur âge et de veiller à leur capacité d’attention. Comme c’est le cas pour tous les jeux de rôle.

Qu’est-ce qu’on appelle le facilitateur ? Quel est son rôle ?

Le facilitateur – ou animateur – est la personne qui a la meilleure connaissance du jeu. Il a dans le meilleur des cas lu et compris les règles avant la partie. Certains jeux proposent même de lire les règles à voix haute pendant la partie.
Le facilitateur a pour rôle est de s’assurer que les autres joueurs ont compris les règles du jeu avant et pendant la partie. Il peut lui-même être joueur, ou choisir d’être au contraire en retrait et de se contenter d’aider les autres.
Le facilitateur n’est pas forcément la personne qui propose la partie – même si en général c’est le cas. Comme les jeux sans meneur demandent une préparation très réduite, il est très facile de proposer une partie sans en être soi-même facilitateur.

Qu’est-ce qu’on peut y trouver de plus que dans une partie de jeu de rôle “ordinaire” ?

On y trouve plus de participation à la narration, de discussion sur l’orientation de l’histoire. Ce qu’on appelle parfois les discussions méta – c’est à dire des discussions non plus exclusivement entre les personnages, mais entre les joueurs en prenant du recul sur l’histoire.
Il y a aussi plus forte implication des joueurs autour de la table et une meilleure entente sur « à quoi on joue ».
On y trouve aussi des thématiques plus variées, non pas du fait de l’absence de meneur, mais parce que la production de ce type de jeux propose des thématiques qui sorte de l’ordinaire. Par exemple des romances, des drames, des jeux pour se sentir bien au terme de la partie (ce que j’appelle les jeux “avec du cœur”).

Qu’est-ce qu’on risque de ne pas y trouver ?

Il y a peu d’univers décrits dans les règles. On ne trouvera pas non plus de suppléments de jeu proposant de longues campagnes déjà écrites. Ce qui ne signifie pas qu’on ne puisse pas y jouer en campagne. Et certains jeux très populaires comme Fiasco propose plus de 400 cadres de jeu et de nombreux suppléments. Mais ces suppléments ne sont pas des scénarios écrits à l’avance : ils fournissent des aides de jeu qui avec lesquelles les joueurs pourront créer leurs propres histoires.

Comment peut-on faire une enquête ? Résoudre un mystère ?

Oui, tout à fait. Mais ce seront les personnages plus que les joueurs qui seront mis à contribution. Le jeu sera plus axé sur les mécanismes pour faire avancer la fiction que sur la capacité des joueurs à comprendre le mystère et le résoudre. Il existe quelques jeux d’enquête. Mais la manière d’amener les indices et de jouer l’enquête sont différents.

Est-ce que les jeux sans meneur sont comme des jeux de plateau ? Par exemple Zombicide.

Non l’expérience en jeu est bien la même qu’un autre jeu de rôle : on incarne un personnage (parfois plusieurs) avec une grande liberté dans ses actions et ses choix. Dans une partie de Zombicide si je joue la fille à rollers avec sa tronçonneuse, je ne vais pas m’imaginer ce qu’elle pense, quelles sont ses motivations personnelles ou comment mettre en jeu ses émotions. Je ne peux pas non plus imaginer une solution à un problème qui n’est pas couvertes par les règles.

Pourquoi appelle-t-on parfois ces jeux des jeux “tous mj” ?

Cela vient de l’évolution des termes utilisés. On a longtemps parlé de jeux gmless (sans MJ) et gmfull (tous MJ). Tous MJ se veut un terme plus inclusif et la communauté du jeu de rôle anglophone l’a petit à petit préféré à “sans mj”.

Comment font certains jeux sans MJ pour se passer d’aléatoire et rester intéressant/surprenant/… ?

Quelques jeux sans meneur se jouent effectivement sans aléatoire. La surprise ne réside alors plus à la question de vais-je réussir un jet de dés ou un tirage de carte. Elle repose sur les idées, les options proposées par les autres joueurs, les directions qu’ils font prendre à l’histoire et auxquelles on ne s’attend pas.

Pourquoi se passer complètement d’aléatoire dans un jeu de rôle ? (c’est déjà un autre sujet 🙂 )

Ah oui, je te le confirme 🙂 Et pour jouer aussi à tous types de jeu de rôle, je peux te répondre que cela dépend de comment on veut être surpris pendant la partie. Quels sont les enjeux qui surgissent dans l’histoire ? Un exemple. Est-ce que pour moi ce qui m’importe c’est de savoir si je parviens à toucher mon adversaire pour surmonter un défi en fonction des capacités de mon personnage ? Ou est-ce ce qui m’importe c’est les choix que je vais faire en tant que joueur par rapport aux enjeux proposés par les autres joueurs ?
Dans le premier cas, l’aléatoire est très utile. Dans le second, on peut s’en passer si les règles définissent clairement qui décide et qui propose les choix et les enjeux.

Comment on fait pour jouer ensemble quand y’a des gens super motivés et impliqués et d’autres beaucoup plus dilettante ou moins disponible ?

On choisit un jeu en fonction. Désolé, je n’ai pas de recette miracle ! Par exemple les jeux disponibles sur For the Drama impliquent directement les joueurs en posant des questions à leurs personnages. Les joueurs peuvent alors choisir de répondre de manière plus ou moins détaillée en fonction de leur motivation à s’impliquer dans la partie ou de leurs capacités.

Moi j’aime bien découvrir une histoire ou un décor préparé par quelqu’un, me balader dedans pour être dans son univers, ça fonctionne comment sans MJ ?

Ce que tu recherches, c’est un plaisir que tu ne retrouveras malheureusement peu dans les jeux de rôle sans MJ. Ou alors uniquement dans les jeux avec un meneur tournant. Ce qui ne veut pas dire que tu ne peux pas essayer et quand même y découvrir du plaisir. Simplement le type d’histoire est différent et l’histoire n’est pas conçue à l’avance.
L’histoire et l’univers vont émerger pendant la partie. Cela fonctionne si tu parviens “à y croire”.

Comment ça marche durant les combats, concernant la rencontre d’ennemis et leurs forces (points de vies compris) ? Pour ce qui est des jets en oppositions c’est les joueurs qui gèrent ça ?

Tous les jeux de rôles sans meneur ne proposent pas des règles pour les combats – parfois même il n’y est pas question de combattre.
Mais pour les jeux dans lesquels ces règles existent, l’absence du meneur fait que la définition des opposants et la manière de jeter les dés pour résoudre les combats sont similaires – simplement on ne se réfère pas à un meneur, mais aux joueurs qui ont l’autorité pour gérer ce défi.
Si il y a des points de vie, et par exemple des monstres avec des niveaux et des capacités spéciales, celles-ci sont connues soit de l’ensemble des joueurs soit au moins du joueur qui les gère le temps du combat.

Quand je joue un Personnages Non Joueur (PNJ), je n’ai pas du tout la même approche ni les mêmes sensations que quand je joue mon Personnage Joueur (PJ). Comment gère-t-on les PNJ dans un jeu sans MJ ?

Dans les jeux sans MJ, les PJ peuvent fréquemment être séparés. Les PNJ sont alors souvent contrôlés par les joueurs qui n’ont pas de personnages actifs à un instant T, ou dont le personnage n’est pas au centre de l’action.
Certains jeux donnent aux joueurs la possibilité de décider des actions et des choix des PNJ en échange de la dépense d’une ressource pour “acheter” ce pouvoir.
Mais la distinction entre PJ et PNJ est très différente des autres jeux de rôle. Les PNJ sont là pour faire avancer l’histoire des PJ – d’une manière favorable ou défavorable. Et parfois, un PNJ pourra être joué par différents joueurs au fil de la partie.

Jouer sans meneur serait-il naturellement responsabilisant ?

Quand on parle de “responsabilités” dans une partie de jeu de rôle, on parle en général des différentes casquettes du meneur de jeu, à ce qu’il doit faire pour que l’histoire avance, qu’elle reste cohérente et amusante pour tous les participants autour de la table – lui y compris.
Ces “responsabilités” sont réparties à l’ensemble des joueurs dans un jeu sans meneur. Si c’est de ce genre de responsabilité dont tu parles, alors dans ce sens, oui. C’est du moins ce que j’ai constaté lors de mes parties.

Y’a t’il des jeux de rôle qui se rapprochent du jeu sans MJ ?

Je te renvoie au chapitre consacré à l’histoire des jeux qui se passent d’un MJ unique et permanent pendant la partie. De tout temps les rôlistes ont créés des jeux qui se rapprochent fortement des jeux sans MJ les plus connus actuellement.

Mais oui il existe de nombreux jeu de rôle avec meneur dans lesquels le meneur de jeu est un peu en retrait de son rôle de “réalisateur”. Dans ces jeux, le meneur se rapproche du rôle de facilitateur tout en continuant à participer activement à la partie en réaction des PJ. Par exemple, les jeux de rôle Powered By The Apocalypse comme Apocalypse World, Monster of the Week, Monsterhearts.

Le MJ est-il voué à disparaître face au facilitateur?

Non ! Pour moi la notion de progression des jeux de rôle est un non-sens. Les jeux évoluent car ils suivent les pratiques des rôlistes qui évoluent. Le MJ ne va jamais disparaître 🙂
Mais pense quand même à complimenter ton MJ lors de ta prochaine partie et à lui dire combien il compte pour toi. Ca lui fera surement plaisir !

Les jeux sans MJ sont-ils aussi profond que des jdr standard ?

Je ne vois pas de différence à ce niveau-là. C’est toujours et avant tout la capacité des joueurs à “y croire” qui fait qu’une partie est ressentie comme “profonde”. Ainsi certains rôlistes vont avoir du mal, voir ne pourront pas, s’immerger dans un monde dont on dessine ensemble les contours et où la profondeur n’est pas écrite à l’avance.
D’autres joueurs n’y verront aucun problème, voir s’immergent plus facilement dans un univers réactif car basé sur ce que veulent jouer tous les joueurs.

Est-ce que le jeu sans MJ va réconcilier les guéguerres MJ/PJ?

Euh j’ai un peu du mal à voir ce que tu entends par là 🙂
Tu veux parler des problèmes de communication à la table ? ça je n’en sais rien ! Comme les jeux sans meneur proposent de se mettre un peu dans la peau du meneur avec un ticket d’entrée faible, pourquoi pas ?

Est ce que jouer sans MJ c’est pas un peu faire du worldbuilding et de la création de scénario à plusieur?

On appelle worldbuilding le fait de créer un univers. S’il n’y a pas de scénario ou d’univers préexistant dans les règles d’un jeu, c’est que les joueurs vont les créer ensemble pendant la partie. Ce n’est pas spécifique aux jeux sans meneur – regarde ce qu’il se fait notamment depuis 10 ans avec les jeux Powered By The Apocalypse (PBTA).
Souvent le scénario est créé pendant la partie par les joueurs. Mais il y a une différence importante avec un scénario écrit ou préparé par un meneur de jeu : on ne se pose pas devant une feuille de papier pour imaginer le scénario ensemble. Au lieu de cela, les joueurs vont jouer pour créer le scénario en plus d’incarner leurs personnages.

Pour l’univers, j’ai remarqué deux façons de faire :

  • de manière classique, au début de la partie. Une des phases du jeu consiste à poser les bases de l’univers avec l’ensemble des joueurs. L’univers continuant ensuite à être enrichi pendant la partie. Exemple de jeu de ce style : Prosopopée, Fiasco, Follow, Questlandia
  • au fil de la partie. L’univers n’est pas fixé avant la première intervention d’un joueur. Exemple : For The Queen.
  • Il existe également des jeux se focalisent entièrement sur la création de l’univers – toute la partie est un processus de création d’univers. Par exemple : Microscope.

Le Jeu sans MJ est-il mieux adapté pour les débutants par rapport au jdr classique ?

C’est bien difficile d’établir une telle généralité. Il y a beaucoup de jeux de rôle avec meneur qui sont très accessibles aux débutants.
J’ai vu des enfants de 8-12 ans prendre en main un jeu comme For the Queen et en proposer des parties à des adultes – mais les enfants sont des rôlistes nés, et il en va de même avec le jeu Chronique Oubliée qui est très joué au collège avec des MJ débutants.
cf : http://www.nesblog.com/le-jeu-de-role-papier-au-college/

Comment est donné l’expérience à la fin d’une partie ?

Je n’ai pas d’exemple en tête, il doit exister des jeux de rôle sans meneur avec une forme d’expérience, mais bien généralement il n’y a pas d’XP chiffrée. Les personnages peuvent avoir des évolutions chiffrées, des capacités qui se débloquent à la fin ou pendant la partie.

Comment lier ces jeux à d’autres ?

Les jeux sans meneur étant court et parfois très ciblé dans le type d’histoires jouées, ils sont très adaptés pour jouer entre deux parties de jeux de rôles aux univers proches.
Entre deux séances d’une campagne, en l’absence d’un joueur, etc ..
Voici quelques suggestions :
● Pour la Corpo pour jouer les employés d’une Corporation attaquée par des Runners à Sadowrun : https://forthedrama.com/games/corpo
● Microscope (en anglais) pour créer un univers de toute pièce et ensuite y jouer : http://www.lamemage.com/microscope/
● For the Queen (en anglais) pour créer une famille royale : https://www.evilhat.com/home/for-the-queen . Un article sur le jeu : https://www.cestpasdujdr.fr/for-the-queen/
● The Quiet Year pour bâtir une communauté : http://www.500nuancesdegeek.fr/the-quiet-year-une-annee-de-repit-quatre-saisons-apres-lapocalypse

Pour terminer

Merci d’avoir lu cet article ! J’espère qu’il vous aura permis de mieux comprendre ce que sont les jeux sans meneur – et ce qu’ils ne sont pas. Et j’espère que cela aura permis de mieux vous rendre compte si c’est jeux correspondent à vos goûts et à vos envies.

N’hésitez pas à réagir dans les commentaires pour apporter votre avis ou m’indiquer si je raconte trop de bêtises !

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Matthieu B

Passionné d'informatique et de jeux de rôle, aime beaucoup trop parler de lui à la 3ème personne. Publie sur C'est Pas du JDR, créateur de forthedrama.com, anime un collectif en ligne dédié au partage, l'entraide, la transmission et l'accessibilité des jeux de l'imaginaire.

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